• Léopold Sédar Senghor

    (1906-2001)

     

    "Je suis le mouvement du tam-tam, force de l'Afrique future"

     

     

    Léopold Sédar Senghor naît le 9 octobre 1906 à Joal, petite ville côtière située au sud de Dakar, au Sénégal.

    Son père, Basile Diogoye Senghor, est un commerçant catholique aisé appartenant à l'aristocratie sérère du Sénégal.

    Originaire de Djilor, sa mère, Gnilane Ndiémé Bakhoum , que Senghor appelle « Nyilane la douce », a des origines Peules. C'est la troisième épouse de Basile Diogoye Senghor, dont elle aura six enfants dont deux garçons.

    Le prénom sérère Sédar signifie « qu'on ne peut humilier ». Le futur Léopold passe les premières années de sa vie chez sa famille maternelle, les Bakhoum. Puis de retour chez son père, il fréquente plus tard la mission catholique de Djilor auprès du Père Dubois.

    Après de brillantes études à Dakar chez les pères du-Saint-Esprit, il quitte son pays pour gagner la France en 1928. Il intègre Khâgne au lycée Louis-le-Grand, où se noue une affection profonde avec Georges Pompidou. Ce dernier sait convaincre son ami sénégalais des charmes du Socialisme. Pétri d’humanités classiques à laSorbonne, agrégé de grammaire en 1935, il médite sur le concept de « négritude » forgé par son frère spirituel, le poète antillais Aimé Césaire.

    Césaire parle quelques années plus tard de ce terreau commun qui unissait les deux hommes : « Ce qui nous est commun, c’est le refus obstiné de nous aliéner, de perdre, nos attaches avec notre pays, nos peuples, nos langues. »

    Professeur de lycée, puis chercheur au CNRS, Léopold Sédar Senghor est promis à une brillante carrière universitaire au lendemain de la seconde guerre mondiale. Mais les démons de la politique en décident autrement. Scandalisé de voir le mépris dans lequel sont tenus les tirailleurs sénégalais, il adhère dès la libération au parti socialiste, est élu député à l’Assemblée constituante en1945.

    Chef de l’union progressiste sénégalaise, il œuvre pour l’émancipation de l’Afrique, pour la rupture de l’ordre coloniale.

    En  1960, lorsque le Sénégal devient indépendant, Senghor est élu président de la république. Pendant 20 ans, il se maintient à la tête d’un régime présidentiel taillé pour lui, alternant pratique autoritaire (parti unique) et libéralisation politique.

    Il soutient la création de la Francophonie et fut le vice-président du Haut-Conseil de la Francophonie.

    En 1962, il est l'auteur de l'article fondateur « le français, langue de culture » dont est extraite la célèbre définition : « La Francophonie, c'est cet Humanisme intégral, qui se tisse autour de la terre ».

     En 1971, Sedar Senghor devient le parrain de la Maison des droits de l'homme et de la négritude à Champagney. Musée d'une ville qui fut la seule à écrire un cahier de doléances pour l'abolition de l'esclavage.

    En 1980, las du pouvoir, il se retire de la vie politique sénégalaise.

     En 1982, il a été l'un des fondateurs de l'Association France et pays en voie de développement dont les objectifs étaient de susciter une conscientisation des problèmes de développement des pays du Sud, dans le cadre d'une refonte des données civilisatrices.

     Après avoir été désigné Prince des poètes en 1978, il est élu à l'Académie française le 2 juin 1983, au 16e fauteuil, où il succède au duc de Lévis-Mirepoix. Il est le premier Africain à siéger à l'académie française, celle-ci poursuivant ainsi son processus d'ouverture après l'entrée de Marguerite Yourcenar. La cérémonie par laquelle Senghor entre dans le cercle des immortels a lieu le 29 mars 1984, en présence de François Mitterrand.

    Malade , Senghor passe les dernières années de son existence auprès de son épouse, à Verson, en Normandie, où il décède le 20 décembre 2001. Ses obsèques ont lieu le 29 décembre 2001 à Dakar.

    Chantre de la "négritude" et grand écrivain francophone, le poète président Senghor est le précurseur de ce monde brassé, multilingue et pluriculturel qui s'annonçait.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 6 Juillet 2011 à 21:10
    cojocano

    coucou ma blle ,j'espére que tu vas bien. je suis toujours fidéle même si je reste silecieuse.... Pas bien ;-))

    Je me souviens avoir lu un des livres de cet auteur au lycée eavec la prof de Français j'avais aimé.

    2
    Jeudi 7 Juillet 2011 à 06:50
    carlyne

    Salut,

    Ca va bien, bientot les vacances pour moi. Je n'ai pas été très prolifique c'est dernier temps, un peu de fatigue. Merci de me suivre. Et toi tu part ?

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