• (1932-1984)

     

    "Les flims sont plus harmonieux que la vie."

     

     

    La vie de François Truffaut est d'emblée romanesque. Une enfance solitaire et malheureuse auprès de parents hostiles. Lecteur fébrile, spectateur ébloui, il voit des centaines de films. A seize ans, il fonde un ciné-club et s'endette. C'est la rupture avec les parents, le centre de redressement, la prison militaire. La personnalité fiévreuse de Truffaut intrigue et séduit Genet, Cocteau et surtout André Bazin qui l'accueille aux Cahiers du cinéma.


    Très vite, le jeune autodidacte devient le critique vedette des années 50. Il rencontre les maîtres qu'il admire : Renoir, Ophuls, Rossellini, Hitchcock. La compagnie de ces cinéastes l'aide à supporter la solitude. La vie de François Truffaut est une source féconde pour son cinéma.


    Dès les Quatre Cents Coups le cinéaste réinvente le récit de ses origines à travers le personnage d'Antoine Doisel. Le succès de ce film est considérable : un demi-million de Français voient le film à sa sortie.


    La Nouvelle vague exprime le besoin de changement qui anime la société française et surtout la jeunesse qui s'ennuie. C'est une bouffée d'air frais, en rupture avec le cinéma traditionnel, (René Clair ou Claude Autant-Lara). Les Quatre Cents Coups, primés à Cannes en 1959, sont un manifeste du nouveau cinéma. Celui-ci met en jeu des techniques nouvelles comme l'emploi d'une pellicule plus rapide et de caméras plus légères, le tournage en extérieur. La Nouvelle Vague fait la part belle au hasard, à l'imprévu du tournage, aux réactions spontanées d'acteurs inconnus. Pas une théorie, ni une école mais une nouvelle sensibilité.


    François Truffaut est le fer de lance de la nouvelle Vague. Il est le metteur en scène et l'ami des plus grandes stars, Jeanne Moreau, Catherine Deneuve, Fanny Ardant... Il est à l'origine d'un nouveau cinéma, proche de la réalité et du quotidien des spectateurs.


    Une casquette à carreaux enfoncée jusqu'aux oreilles, Jeanne Moreau rit, chante à tue-tête le tourbillon de la vie dans Jules et Jim (1961). La belle et insoumise Jeanne aime deux hommes à la fois. Le film lui doit son insolente ardeur, son éternelle fraîcheur.


    Le cinéaste signe, à 27 ans, un chef-d’œuvre, un hymne à la vie. François Truffaut nous quitte à l'âge de 52 ans des suites d'une tumeur au cerveau. Fanny Ardant sa dernière compagne restera auprès de lui, jusqu'au dernier instant.

     


    votre commentaire
  • (1913-2001)

     

    "Y a d'la joie, bonjour, bonjour les hirondelles."

     

    Charles Trenet de son nom complet Louis Charles Augustin Claude Trenet est né le 18 mai 1913 à Narbonne.


    Il a un frère de 3 ans son aîné, son père est un notaire respecté et mélomane averti, violoniste amateur. Son père et sa mère marie-Louise se séparent et divorcent au retour du front de celui-ci en 1920. Marie-Louise quitte le foyer et son père obtient la garde des 2 enfants.


    Ils sont envoyé en internat à Bézier, mais peu après son entrée Charles est atteint par la fièvre typhoïde qui l'oblige à retourner à la maison. Sa convalescence, lui permet de développer sa sensibilité artistique : modelage, musique, peinture.


    En 1922, la famille déménage pour Perpignan, et il obtient son Bac en 1927. Puis il part pour Berlin et entame des études artistique. En 1930, sur la promesse donnée à son père d'entrée à l'École des Arts Décoratifs, il monte à Paris et il devient assistant metteur en scène et accessoiriste.


    Noceur accompli, il hante les nuits parisiennes et rencontre Artaud, Vlaminck, Picasso. Charles écrit des poèmes et devient en 1933 le plus jeune auteur de la SACEM. C'est en écoutant le pianiste Johnny Hess qu'il décide de s'associer avec lui. Ces jeunes gens, tirés à quatre épingles n'ont aucune expérience de la scène mais séduisent le public par leur vivacité. En 1934 et 1935, les deux compères composent pas moins de trente titres dont "rendez-vous sous la pluie" enregistré avec la voix de Jean Saboln. Le service militaire sépare les deux amis et, sur les conseils de Raoul Breton, Charles Trenet entame une carrière solo.


    Militaire, Charles compose "Y a d'la joie" (1936). Par l'entremise de Mistinguette, cette chanson parvient à Maurice Chevalier qui prend pour un fou et consent, à contrecoeur, à l'interpréter. C'est un triomphe. Trenet part en tournée à Marseille où le public se bouscule pour le voir.


    Le poète Jean Cocteau est de cela. Sur scène, Trenet ne tient pas en place. Il électise le public


    "Le fou, le fou, le fou" réclament le public parisien en 1937. Vêtu d'une veste écarlate, d'un pantalon blanc et d'un canotier, Trenet écarquille les grands yeux, sautille dans les airs et fait danser le Tout-Paris.


    Charles savoure sa gloire sans savoir qu'il est au commencement de sa carrière. Compositeur acharné, il multiplie les titres avec un sens du rythme et une poésie inégalables (je chante en 1937, Miss Emilie en 1937 et Boum, en 1939).

    Pendant l'occupation, Trenet est contraint de chanter en Allemagne pour les prisonniers. Il en garde un souvenir amer. Alors, il compose Douce France dont l'ironie échappe aux autorités de Vichy. A la libération, Trenet fait sa rentrée sur la scène internationale : Le Brésil, le Canada et surtout les États Unis où il triomphe avec "La Mer en 1941". Les années 50 lui sont acquises. Il chante à Bobino, à l'Olympia..

    .

    Trenet cultive son jardin extraordinaire jusque dans les années 60. A cette date, il se sent désorienté par l'arrivée de nouveaux styles musicaux (rock and roll, yé-yé).


    En 1970, trenet remonte sur les planches de l'olympia avec lareprise de son répertoire et de nouveaux titres comme "Fidèle" (1971). Il n'a pas changé, son public le considère toujours comme le roi du music-hall. Douloureusement atteint par la mort de sa mère, il lui dédie une chanson "Que veux-tu que je te dise maman, 1981".


    A 80 ans et des poussières, Trenet n'a pas perdu de sa verve et de son énergie. Il est le maître incontesté, celui dont la plupart des chanteurs se réclament : Gainsbourg, Nougaro, Duteil....


    En avril 2000, il est hospitalisé pour un accident cardio-vasculaire, mais on le voit rétabli et assister au spectacle de Charles Aznavour le 25 octobre de la même année.

    A nouveau hospitalisé, pour une nouvelle attaque en février 2001, il s'éteint le 19 février 2001.


    votre commentaire
  • (1892-1980)

     

    "L'homme qui ne s'aligna jamais." André Fontaine

    Né d'un père croate et d'une mère slovène, Josip Broz dit Tito est un sujet de l'Empire austro-hongrois. Septième enfant d'une famille de paysans, il apprend donc très tôt ce que peut être un ensemble multinationale rassemblant des peuples possédant une histoire, une langue et une religion différentes.

    Tito sert comme sous-officier dans l'armée austro-hongroise lors de la Première guerrre mondiale. Capturé par les Russes en 1915, il noue de nombreux contacts avec les bolcheviques. Revenu dans son pays natal appelé désormais royaume de Yougoslavie, il adhère au parti communiste en 1923. Son engagement lui vaut d'être condamné à 5 ans de prison pendant lesquels il étudie le marxisme. Le Komintern, favorable à une Yougoslavie fédérale, propulse Tito, libéré en 1934, à la tête d'un parti communiste Yougoslave en 1937.

    Durant la Seconde Guerre Mondiale, Tito organise la résistance contre l'occupant allemand et ses alliés oustachis (nationalistes croates). Grâce à une armée de plus de huit cent mille partisans, Tito parvient à libérer la Yougoslavie avant l'arrivée des troupes soviétiques (octobre 1914). Après avoir aboli la monarchie, Tito proclame, le 29 novembre 1945, la création de la République populaire fédérative de Yougoslavie. Il s'agit d'une fédération regroupant six Républiques (Serbie, Croatie, Slovénie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro et Macédoine) conservant leur autonomie linguistique, mais placées sous l'autorité d'un gouvernement central.

    Tito refuse de se soumettre aux ordres de Moscou. Exclu du Kominform par Staline (1948), il invente alors un nouveau modèle communiste : autogestionnaire à l'intérieur et non-aligné à l'extèrieur. La déstalinisation conduit Tito à se réconcilier en 1955 avec l'URSS de Khrouchtchev, mais il anime, avec Nehru et Nasser, le mouvement des non-alignés. Il condamne d'ailleurs en 1968 l'invasion soviètique de la Tchécoslovaquie. La libération de l'économie à partir de 1965 fait de la Yougoslavie un pays prospère, à l'abri de la misère.

    Malgré une large décentralisation du pouvoir politique vers les Républiques, des revendications nationalistes appairaissent, aussitôt réprimées par l'armée fédérale. tant que Tito vit, la Yougoslavie parvient à conserver son unité. Mais lorsqu'il meurt en 1980, les nationalismes se réveillent. L'éclatement de la Yougoslavie à lieu en 1991, déclenchant une guerre civile au coeur de l'Europe.

    Le maréchal Tito symbolise à lui tout seul la défunte Yougoslavie. Refusant d'être un des satellite de Moscou, Tito devient l'emblème du non-alignement. Il a permis à la Yougoslavie de vivre en paix pendant 35 ans avant le reveil tragique des nations.

    Hospitaliser en janvier 1980, pour une thrombose, amputer de la jambe gauche, cela ne suffira pas et meurt le 4 mai de la même année.

     



    votre commentaire
  • née en 1925

     

    "La dame ne fait pas demi-tour"

     

    Margaret Thatcher est née le 13 octobre 1925 à Grantham, en Angleterre. Elle est la fille d’Alfred Roberts épicier et de Béatrice Roberts née Stephenson couturière. Elle aidera dans sa jeunesse à l’épicerie.

    Elle étudie jusqu’au lycée dans la ville, rejoignant la Kesteven and Grantham girls’ School avec une bourse. Et poursuit son cursus de chimie, elle sort de l’université avec une licence.

    Député conservateur en 1959, puis ministre de l’Education de 1970 à 1974, elle devient présidente du parti conservateur en 1975 et Premier ministre de 1979 à 1990. Elle ne cesse dés lors de mener une politique de rigueur et d’austérité. Fidèle des privatisations et de la dérèglementation, elle milite pour un Etat minimal.

    Elle relance l’économie en remettant au goût du jour les valeurs de liberté individuelle et d’initiative privée. Plus généralement, elle entend raviver les idéaux victoriens de l’effort et du travail : «  J’ai été élevée par une grand-mère victorienne. On nous a appris à travailler dur et à faire nos preuves. » L’une de ses principales préoccupations sera de réduire la puissance des syndicats.

    Aucun ministre britannique, ne fut plus contesté qu’elle. Elle est d’ailleurs surnommée «  la voleuse de lait » quand elle supprime en 1970 la distribution matinale de lait aux enfants. C’est sans compter en 1978 la création d’un nouvel impôt, frappant tous les individus vivant sous le même toit, (Poll Tax), qui soulève en Grande-Bretagne un vif mécontentement.

    Viscéralement attachée à la souveraineté britannique, elle n’hésite pas, en 1982, à envoyer ses troupes récupérer les îles Falkland (Malouines) occupées par les Argentins. En 3 semaines, la Dame de Fer reconquiert l’Archipel et peut enfin savourer sa cote de popularité.

    Anti-européenne convaincue, celle que l’on surnomme « la De Gaulle en jupons », demeure intransigeante et ne cesse de s’opposer à la construction de la CEE. Cela lui coûtera son poste aux élections de 1990. Remplacée par John Major, Margaret Thatcher s’est retirée de la politique et a, depuis, publié ses mémoires en 1996.

    Retiré de la vie publique en 2002, sur les conseils de ses médecins, sa fille annoncera que sa mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer et un film lui  a été consacré début 2012.


    votre commentaire
  • (1879-1953)

     

    « Le pape ! Combien de divisions ? »


    Joseph Vissarionovitch Djougachvili naît à Gori en Géorgie dans une famille d’anciens serfs, pauvres et sans éducation. Sa date de naissance reconnue est le 21 décembre 1879, cependant, on retient également le 18 décembre 1878, jour indiqué sur son extrait de naissance.

     Alors que son père cordonnier meurt dans une rixe en 1889, Joseph est envoyé au séminaire orthodoxe de Tiflis (Tbilissi) à l’âge de quinze ans.

    A partir de 1898, il fréquente les milieux étudiants marxisants et supporte de moins en moins la discipline orthodoxe. Il est renvoyé du séminaire l’année suivante pour son manque d’assiduité et des lectures interdites.

    Il milite à travers le Caucase et notamment à Bakou jusqu’à sa première arrestation en 1902. Condamné à l’exil en Sibérie, il s’échappe et reprend ses activités.

    Il entre en 1912 au comité central du parti bolchevique où il prend le nom de Staline (« l’homme d’acier »). Commissaire du peuple aux Nationalités durant la révolution d’octobre, il est nommé secrétaire général du parti communiste en avril 1922, s’assurant ainsi la direction de l’Etat. Avant de mourir, Lénine recommande dans son testament d’écarter Staline de la direction du Parti car il le juge trop "brutal". Mais il est déjà trop tard, Staline s’empare du pouvoir et oriente le communisme vers un système totalitaire. Goulag, purges, collectivisation meurtrière caractérisent une période les plus sombres de l’Histoire : le stalinisme.

    Après la mort de Lénine en 1924, Staline élimine ses adversaires et assoit définitivement son autorité sur le Parti.

    Au cours du XV° Congrès du Parti en décembre 1927, Staline fait exclure une centaine d’opposants de gauche dont Trotski. Hostile à la « révolution permanente », il prône « la construction du socialisme dans un seul pays ». En abandonnant la NEP (Nouvelle politique économique) en 1928, il se débarrasse des derniers gêneurs, l’aile droite du Parti. Il devient le maître absolu du pouvoir.

    Avec l’assassinat, en 1934, de Kirov, secrétaire du Parti de Leningrad, commence une gigantesque purge dans l’appareil du Parti.

    La collectivisation forcée des terres entraîne une famine qui fait six millions de victimes entre 1932 et 1933.Un vaste système de travail forcé (le goulag) se développe afin de « rééduquer tous les ennemis du peuple », soit environ 2 millions de personnes à la fin des années 30.

    Staline déclenche la Grande Terreur (1937-1938) afin de liquider les compagnons de Lénine (Zinoviev, Kamenev, Boukharine, Smirnov) et tous ses opposants au cours des grands procès de Moscou, parodies de justices. Un millions et demi de personnes ont été arrêtées et six cent quatre-vingt mille exécutées.

    Après avoir signé le pacte germano-soviétique en 1939, trahi par Hitler, Staline se range aux cotés des Alliés. La victoire soviétique en 1945 renforce le culte de la personnalité et fait du Petit Père des peuples celui qui a sauvé l’Europe du nazisme.

    Face à un Président américain, Roosevelt, malade, Staline obtient à la conférence de Yalta un partage de l’Europe. A partir de 1946, il impose des régimes communistes dans les pays de l’Europe orientale, et parvient à construire un bloc communiste face au camp occidental.

    Obsédé par les complots, Staline accuse les médecins juifs du Kremlin de préparer son élimination (« complot des blouses blanches ») en janvier 1953.

    Enfermé dans sa datcha, dans les environs de Moscou, Staline meurt le 5 mars 1953, il est victimes d’une hémorragie cérébrale, il a 73 ans.

     

     Je vous recommande le livre "Femmes de dictateur" pour avoir une vision complémentaire de Staline


    2 commentaires
  • Né en 1947

    "Ce qui me motive c'est de transporter le public au-délà du quotidien, vers un monde où les idées ont une quatrième dimension."

     

    Steven Spielberg est né à Cincinnati dans l'Ohio, le 18 décembre 1946. Il a trois sœurs. Il vit dans le New Jersey, puis en Arizona. Le petit Steven n'est pas un très bon élève. Il subit dès son enfance l'antisémitisme de ses camarades. Étant d'origine allemande, il tente de nier ses racines juives. Ses résultats scolaires ne lui permettent pas d'intégrer les écoles de cinéma de son choix, c'est pourquoi il suit les cours d'art dramatique de l'école d'Arcadia, à Phoenix. Ses parents, Leah et Arnold divorcent en 1964, ce qui marquera profondément le jeune Spielberg, qui vivra cette situation comme un déchirement. Cette séparation influencera le travail futur du réalisateur, où la recherche d’une enfance heureuse et merveilleuse se confronte à la haine et à l’incompréhension chronique des adultes. On lui a diagnostiqué le syndrome d'Asperger.

    Il tourne son premier film  à l'âge de 12 ans, avec la caméra 8 mm  qu’il emprunte à son père. A 14 ans, Steven remporte un concours avec "Escape to Nowhere" et, 3 ans plus tard, sort son premier long métrage "Fire Light".

    Apparus dans une époque relativement calme pour le cinéma, les films de Spielberg font l’effet d’une véritable bombe. Leur succès commercial est sans précédent dans l’histoire du cinéma. En 1975, pour la 1ère  fois un film atteint la barre des cent millions de dollars de recettes. Il s’agit des « dents de la mer ».

    Jouant sur les peurs enfouies et l’inconscient collectifs du spectateur (requins, extraterrestres), il provoque l’émotion.

     Le cinéaste passe maître dans l’art des effets spéciaux. Les requins « les dents de la mer », en 1975, les dinosaures « Jurassic Park », en 1996 sont atrocement crédibles.

    Contrairement au cinéma des années 50 (les envahisseurs), les extraterrestres sont chez lui amicaux et inoffensifs "Rencontre du troisième type" en 1977 et "E.T." en 1982.

    "Les aventuriers de l’arche perdue" en 1981 et surtout "Indiana Jones ou le temple maudit" en 1984 rencontrent un succès considérable. Spielberg est celui qui fait rêver les enfants comme les adultes.

    Certains le comparent à Disney, d’autres dénoncent l’imposture d’un habile faiseur de chiffre d’affaires indécent.

    Il faut dire que ses recettes ont de quoi donner le vertige (400 millions de dollars pour E.T).

    Détesté et jalousé à Hollywood, il a créé avec ses amis dont George Lucas (la guerre des étoiles) sa propre société de production AMBLIN, rebaptisée DREAMWORKS.

    Taxé d’être infantile et de jouer dans la facilité, il tourne des films comme "La couleur pourpre" en 1985 et offre à ses adversaires une réponse sans appel avec "La liste de Schindler" en 1996.

    Enfant terrible d’Hollywood, Steven Spielberg est à l’origine d’un cinéma spectaculaire à effets spéciaux et à gros budgets.

     


    votre commentaire
  • (1915-1998)

    "Sa musique est devenue synonyme d'élégance, de belle vie, de champagne, de raffinement, mais sa voix a toujours évoqué le malheur du monde." Bruce Springsteen

     

    Francis Albert Sinatra, dit « Frank » Sinatra est né le 2 décembre 1915 à Hoboken dans le New Jersey, fils d’immigrés italiens. Son père est Sicilien et sa mère de la région de Ligurie.

    Il fait ses débuts dans un journal local jusqu’à ce qu’en 1933 un concert de Bing Crosby décide de sa vocation. Il sera chanteur. En 1935, après 2 années parsemées d’emploi précaires et de radio-crochet divers, il remporte un concours radiophonique qui lui vaut d’être engagé comme vocaliste dans les orchestres de jazz d’Harry James, puis de Tommy Dorsey. Au printemps 1939, il se mari avec Nancy Barbato (1939-1951) puis avec Ava Gardner (1951-1957), avec Mia Farrow (1966-1968).

     Il apprend à swinguer, à utiliser sa voix comme un instrument et enregistre de nombreux tubes comme « I’ll never smile again » en 1940 ou « All or nothing at all » en 1942.

    Tournée et radios s’enchaînent. Une fructueuse carrière cinématographique commence, de « Higher and higher » en 1943 à « Tant qu’il y aura des hommes » en 1953 jusqu’à son inoubliable prestation dans « l’homme au bras d’or » en 1955. Il se hisse au sommet des hit-parades avec « I’ve got you inder my skin » en 1956, « Night and day » (1961), « Stranger in the night » (1966), et la célébrissime « My way » en 1969, repris dans le monde entier, adapté de la chanson de Claude François « Comme d’habitude » et non l’inverse.

    Il est « The Voice », un monument de la chanson mondiale. Ce crooner de légende à la voix de velours a fait chavirer plus d’un cœur féminin. Image vivante du rêve américain avec son physique de voyou au grand cœur, il incarne, bien avant Elvis Presley ou les Beatles, la 1ère pop star de l’histoire.

    Malgré ses revirements politiques, ses amitiés mafieuses ou ses divorces tumultueux sa popularité ne s’est jamais démentie.

    Il se mari une dernière fois avec Barbara Marx en 1976 et finira sa vie avec elle, le 14 mai 1998 à los Angeles, toute l’Amérique pleure une légende.


    votre commentaire
  • (1906-2001)

     

    "Je suis le mouvement du tam-tam, force de l'Afrique future"

     

     

    Léopold Sédar Senghor naît le 9 octobre 1906 à Joal, petite ville côtière située au sud de Dakar, au Sénégal.

    Son père, Basile Diogoye Senghor, est un commerçant catholique aisé appartenant à l'aristocratie sérère du Sénégal.

    Originaire de Djilor, sa mère, Gnilane Ndiémé Bakhoum , que Senghor appelle « Nyilane la douce », a des origines Peules. C'est la troisième épouse de Basile Diogoye Senghor, dont elle aura six enfants dont deux garçons.

    Le prénom sérère Sédar signifie « qu'on ne peut humilier ». Le futur Léopold passe les premières années de sa vie chez sa famille maternelle, les Bakhoum. Puis de retour chez son père, il fréquente plus tard la mission catholique de Djilor auprès du Père Dubois.

    Après de brillantes études à Dakar chez les pères du-Saint-Esprit, il quitte son pays pour gagner la France en 1928. Il intègre Khâgne au lycée Louis-le-Grand, où se noue une affection profonde avec Georges Pompidou. Ce dernier sait convaincre son ami sénégalais des charmes du Socialisme. Pétri d’humanités classiques à laSorbonne, agrégé de grammaire en 1935, il médite sur le concept de « négritude » forgé par son frère spirituel, le poète antillais Aimé Césaire.

    Césaire parle quelques années plus tard de ce terreau commun qui unissait les deux hommes : « Ce qui nous est commun, c’est le refus obstiné de nous aliéner, de perdre, nos attaches avec notre pays, nos peuples, nos langues. »

    Professeur de lycée, puis chercheur au CNRS, Léopold Sédar Senghor est promis à une brillante carrière universitaire au lendemain de la seconde guerre mondiale. Mais les démons de la politique en décident autrement. Scandalisé de voir le mépris dans lequel sont tenus les tirailleurs sénégalais, il adhère dès la libération au parti socialiste, est élu député à l’Assemblée constituante en1945.

    Chef de l’union progressiste sénégalaise, il œuvre pour l’émancipation de l’Afrique, pour la rupture de l’ordre coloniale.

    En  1960, lorsque le Sénégal devient indépendant, Senghor est élu président de la république. Pendant 20 ans, il se maintient à la tête d’un régime présidentiel taillé pour lui, alternant pratique autoritaire (parti unique) et libéralisation politique.

    Il soutient la création de la Francophonie et fut le vice-président du Haut-Conseil de la Francophonie.

    En 1962, il est l'auteur de l'article fondateur « le français, langue de culture » dont est extraite la célèbre définition : « La Francophonie, c'est cet Humanisme intégral, qui se tisse autour de la terre ».

     En 1971, Sedar Senghor devient le parrain de la Maison des droits de l'homme et de la négritude à Champagney. Musée d'une ville qui fut la seule à écrire un cahier de doléances pour l'abolition de l'esclavage.

    En 1980, las du pouvoir, il se retire de la vie politique sénégalaise.

     En 1982, il a été l'un des fondateurs de l'Association France et pays en voie de développement dont les objectifs étaient de susciter une conscientisation des problèmes de développement des pays du Sud, dans le cadre d'une refonte des données civilisatrices.

     Après avoir été désigné Prince des poètes en 1978, il est élu à l'Académie française le 2 juin 1983, au 16e fauteuil, où il succède au duc de Lévis-Mirepoix. Il est le premier Africain à siéger à l'académie française, celle-ci poursuivant ainsi son processus d'ouverture après l'entrée de Marguerite Yourcenar. La cérémonie par laquelle Senghor entre dans le cercle des immortels a lieu le 29 mars 1984, en présence de François Mitterrand.

    Malade , Senghor passe les dernières années de son existence auprès de son épouse, à Verson, en Normandie, où il décède le 20 décembre 2001. Ses obsèques ont lieu le 29 décembre 2001 à Dakar.

    Chantre de la "négritude" et grand écrivain francophone, le poète président Senghor est le précurseur de ce monde brassé, multilingue et pluriculturel qui s'annonçait.


    2 commentaires
  • (1938-1982)

     

    "La facilité ne m'amuse pas, ne m'a jamais amusée. 'ai toujours défié les choses."

     

    Romy Schneider, née le 23 septembre 1938 à 22 h 5 à Vienne sous le nom de Rosemarie Magdalena Albach, dans une famille à la longue tradition artistique.

    Son père, l'acteur Wolf Albach-Retty est le fils d'un officier impérial austro-hongrois, Karl Albach, qui quitte l'armée par amour pour sa femme, devient avocat, puis comédien, et de l'actrice de cour Rosa Albach-Retty.

    Sa mère, l'actrice allemande Magda Schneider, née à Augsbourg en Souabe, est la fille de Xaverius (ou Franz Xavier) Schneider et de Maria, née Meier-Hörmann. Le prénom de baptême de Romy, Rosemarie, est la contraction des prénoms de ses grands-mères, Rosa et Maria. En 1941 naît son frère Wolf-Dieter Albach, qui exercera la profession de chirurgien.

    Les époux Schneider-Albach, en raison de leurs engagements professionnels, ne sont que rarement présents. C'est la grand-mère, Maria Schneider, qui prend soin de Romy et de son frère lorsque leurs parents sont en tournage. En 1943, Wolf rencontre une autre actrice, Trude Marlen, et quitte Magda Schneider. Romy, qui a quatre ans et demi, est bouleversée et s'attache davantage à sa mère.

    Elle entre à l'école primaire de Berchtesgaden en 1944.

    À partir de 1949, elle est placée en pensionnat à l'internat autrichien Goldenstein, près de Salzbourg, institution religieuse catholique, qu'elle fréquente jusqu'en 1953, année où elle obtient sa Mittlere Reife (équivalent du BEPC), avec mention. Voulant devenir décoratrice ou illustratrice de livres pour enfants, elle entre à l'École de dessin de mode à Cologne mais elle rêve surtout d'une carrière d'actrice.

    A quinze ans, Romy tourne dans ses 1er films ("lilas blancs", 1953, et" feu d’artifice", en 1954). On parle d'elle comme d'un phénomène. Séduit, le producteur Ersnet Marischka lui propose d'être "La fiancée de l'Europe": Sissi Impératrice.

    Ce film est un classique au même titre que "Autant en emporte le vent", le succès est considérable, déclaré oeuvre culturelle, le film est projeté dans les écoles. Du jour au lendemain, la petite Romy, qui a juste 17 ans, devient une star.

    Deux autres sissi seront tournée jusqu'au jour où l'actrice, se sentant prisonnière de ce rôle, refuse de continuer. On allait faire d'elle une marionnette inoffensive et élégante.

    Ce n'était pas ainsi que Romy envisageait sa carrière. Dés lors, elle tourne, comme par miracle, avec les plus grandes cinéastes. Elle tourne "Christine" avec Alain Delon, anticonformiste, ravageur et exalté, il  lui présente "Visconti".

    C'est pour elle une rencontre décisive, celui-ci lui offre un rôle dans une pièce de théâtre:  "dommage qu'elle soit une putain" en 1961, c'est un triomphe malgré quelques maladresse. Romy amoureuse de Delon continue de tourner avec les grands cinéastes du siècle "le procés d'orson welles" en 1962. Hollywood la réclame, elle part aux etat-unis en 1963 où elle tourne "Les vainquers".

    En 1968, elle retrouve Alain Delon, qui a rompu avec elle, ans " La piscine" de Jacques Deray.

    En tournant avec Claude Sautet, la carrière de Romy Schneider prend une nouvelle dimension. C'est sans doute le cinéaste le plus proche d'elle. Ensemble, ils tournent des chefs-d'oeuvre: "les choses de la vie" (1970), César et Rosalie" (1971), "Une histoire simple" (1978). En 1979, elle reçoit un César, adulée, encensée, enviée. Elle tourne en 1979 "la mort en direct" et "La banquière en 1980.

    Les année qui vont suivre seront pourtant emplies de douleur. Le suicide de son 1er mari, le divorce d'avec le 2ème et sourtout le terrible drame de son fils mourant à l'age de 14ans dans des circonstance épouvantables en 1981 plongent Romy dans un désarroi insurmontable.

    Elle a juste la force de jouer un dernier rôle, "la passsante du sans-Souci" et s'en va ébouissante, épuiés, anéantie.

    Au matin du 29 mai 1982, Romy Schneider est retrouvée morte par son compagnon Laurent Pétin dans son appartement parisien.

    La police retrouve sur son bureau une lettre inachevée, un mot d'excuse pour décommander une séance de photographie et

    d'interview, sa fille ayant la rougeole, avec une longue rature montrant qu'elle a dû s'effondrer soudainement en écrivant.

    Sur le bureau se trouvait de l'alcool et des médicaments.

    Quant à savoir si elle s'est réellement suicidée par barbituriques ou s'il s'agit d'un accident, le journaliste Guillaume Évin affirmera qu'« elle ne s'est pas suicidée… mais est morte de ses excès ».



    votre commentaire
  • (1905-1980)

     

    "L'enfer c'est les autres"

     

    Jean-Paul-Charles-Aymard-Léon-Eugène Sartre naît le 21 juin 1905, à Paris ; fils unique, il provient d’une famille bourgeoise : son oncle est polytechnicien, et son père un militaire, sa mère descend d’une famille d’intellectuels et de professeurs alsaciens, les Schweitzer. Sa mère est la cousine du célèbre Albert Schweitzer. Le petit Sartre ne connaîtra pas son père : il meurt de la fièvre jaune 15 mois après sa naissance.

    L'image du père sera représenté par son grand-père, il souffrira toute sa vie de l'absence de celui-ci, de ce qu'il nomme le sentiment de la bâtardise (Les mots, 1964).

    Admis à l'École normale supérieur, il fréquente Simone de Beauvoir et Paul Nizan, son ami communiste. Ensemble, ils étaient contre les valeurs bourgeoise. Son oeuvre littéraire, théâtrale et philosophique met en scène la capacité de l'homme à choisir son existence. Sartre, c'est l'invention de la liberté. Dans son essai philosophique "L'Etre et le Néant", en 1943, il développe une phénoménologie qui mer en place ses grands thèmes philosophiques (liberté, mauvaise foi...). C'est à sa formule, désormais célèbre, "l'existence précède l'essence" qu'on reconnaît l'existentialisme sartien.

    Au théâtre, il écrit "Les mouches" en 1943, "Huis clos" (1944), "la putain respectueuse" (1946), "les mains sales" (1948), "le diable et le bon dieu" (1951) "les séquestres d'Altona" 1959, ses pièces sont une réflexion sur la liberté de l'homme.

    Ses romans: "La nausée" de 1938, "les chemins de la liberté" (1949) découvrent des figures de l'anti-héros, mélancolique, tragique mais toujours responsable.

    Sartre est aussi critique littéraire et à écrit de nombreux essais où il même analyse historique et psychanalyse ("Baudelaire", 1947 et en 1971-1973 son grand essai sur Flaubert: "L'idiot de la famille").

    Il milite auprès du FLN lors de la guerre d'Algérie, puis avec les pacifiste contre la guerre du Vietnam enfin défile avec les étudiants en Mai 68.

    Directeur de la Cause du peuple, fondateur du journal "Libération" et de la revue "Les temps modernes", collaborateur à "Combat", il tente dans ses essais de repenser le marxisme (Critique de la raison dialectique, 1960).

    En 1964, il refuse le prix Nobel, prétextant que le rôle de l'écrivain n'est pas d'entrer dans une institution.

    Enfin, il incarna avec celle qu'il avait surnommée le Castor, Simone de Beauvoir, le couple le plus en vogue de Saint-germain-des-Prés (lettres au castor et à quelques autres).

    Alors qu'il va sur ses 66 ans (il les aura le 21 juin 1971), Sartre est victime d'une attaque le 18 mai 1971.

    Tous les détails concernant la santé de Sartre sont racontés dans le livre de Simone de Beauvoir "La cérémonie des adieux". Cette attaque le laisse très affaibli.

    Le 5 mars 1973, une seconde attaque lui laisse la vie sauve, mais lui enlève presque totalement la vue. Sartre entre dans ses années d'ombre. Déjà diminué, il est alors contraint de décider « librement » que son œuvre est achevée, et ne finira donc jamais le tome IV de son Flaubert. Cela ne l'empêchera néanmoins pas de continuer à penser et à produire

       

    Atteint d'urémie, Jean-Paul Sartre s'éteint le 15 avril 1980 à près de 75 ans à l’hôpital Broussais de Paris, à la suite d'un œdème pulmonaire.

    Dans le monde entier, l'annonce de sa mort provoque une émotion considérable.

    Pour son enterrement, le 19 avril 1980, cinquante mille personnes descendent dans les rues de Paris, accompagnant son cortège pour lui rendre un ultime hommage. Une foule énorme, sans service d'ordre, pour celui qui aura su captiver trois générations de Français.

     


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique