• (1900-1944)

     

    "On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux."

     

    Né à Lyon, le 29 juin 1900, il obtient son bac en 1917 puis s'initie à l'aviation pendant son service militaire. Fort de cette apprentissage, il multiplie les heures de vol.

    Enfin son rêve se concrétise: il devient pilote de ligne entre Toulouse et Dakkar. Désormais maître du ciel, il assure de nombreuses liaisons aériennes au-dessus du désert de Mauritanie, dans la cordillère des Andes et couvre le trajet France-Amérique. Écrivain, moraliste et pilote de ligne, Saint-Ex a réussi à conjuguer la pensée et l'action. 

    Aventurier, ses expéditions dangereuses en avion au-dessus du désert nourrissant sa réflexion. Il est révélé au grand public par "Vol de nuit" en 1931, puis "Terre des hommes" en 1939, des récits de ses souvenirs de vols d'où se dégage une morale du devoir. Un succès qui lui ouvre les portes du journalisme (marianne, Paris-soir).

    Aviateur de combat pendant la "drôle de guerre" en 1940, il s'exile aux état-Unis en 1941. son "pilote de guerre" de 1942 devient un best-seller aux États-Unis.

    En France, la censure allemande laisse paraître le livre en ne supprimant que ces quatre mots: "Hitler est un idiot".

    Dés juillet 1942, antoine est persuadé de la nécessité d'un débarquement en Afrique du nord. Le 29 novembre, il publie un appel à la réconciliation des Français, sous l'autorité militaire et stratégique américaine. Il refuse de rejoindre la France libre et se présente comme résolument anti-gaulliste.

    Certains lui reprochent de développer une philosophie simpliste avec son oeuvre posthume "Citadelle paru en 1948, réflexion sur une socièté nouvelle, placée sous l'égide d'un chef, garant de la stabilité du système.

    Aux systèmes rigides et figés, saint-Exupéry préfère l'impact de la fable, porteuse du souffle de la poésie.

    Ainsi le "Petit prince" reste comme un rares livres pour enfants où la fraîcheur de l'imagination n'interdit pas une certaines profondeur philosophique. Personnalité attachante, symbole d'héroïsme et de courage, ce chevalier du ciel est devenu avec son "petit Prince" une légende.

    Le 31 juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry disparaît mystérieusement à bord d'un avion de reconnaissance. Cinquante ans plus tard, son personnage littéraire fétiche, le petit Prince, orne les derniers billets de cinquante francs, et il est le plus lu des auteurs Français. Traduit en cinquante langues, "le Petit Prince" a dépassé les quatre millions d'exemplaire en version Française.

     

     


    2 commentaires
  •  

    (1882-1945)

    “Un réactionnaire est un somnambule qui marche à reculons » Roosevelt

     

    Franklin Delano Roosevelt est né le 30 janvier 1882 à Hyde Park, une localité de la vallée de l’Hudson située à environ 160 km au nord de New York.

     

    Ses parents appartenaient à deux vieilles familles patriciennes de New York.

    Son père, James Roosevelt Sr. riche entrepreneur, avait un ancêtre hollandais, Nicholas Roosevelt, installé à la Nouvelle-Amsterdam, dont la descendance donnera un autre président américain Theodore Roosevelt.


    Sa mère, Sara Ann Delano avait des ancêtres franco-luxembourgeois. Son grand-père maternel, Warren Delano Jr., qui avait fait fortune dans le commerce de l’opium avec la Chine, était un descendant de Philippe de La Noye (1602-1681), issu de l'illustre Maison de Lannoy, l’un des passagers du Fortune qui accosta à Plymouth en novembre 1621, rejoignant les premiers colons du Mayflower.

     

    Franklin Roosevelt était fils unique ; il eut une enfance heureuse et solitaire. Grâce à de nombreux voyages en Europe, Roosevelt se familiarisa avec les langues allemande et française.

     

    À l'âge de quatorze ans, il entra dans un établissement privé et élitiste, la Groton School dans le Massachusetts. En 1899, Franklin Roosevelt continua ses études à Harvard. Il entra dans la fraternité Alpha Delta Phi et participa au journal étudiant The Harvard Crimson.

    À cette époque, son cousin lointain et oncle par alliance Theodore Roosevelt accéda à la présidence des États-Unis et devint son modèle en politique.

     

    En 1902, au cours d’une réception à la Maison Blanche, Franklin Roosevelt fit la connaissance de sa future épouse Anna Eleanor Roosevelt, qui était aussi la nièce du Président Theodore Roosevelt.

    En 1902, Franklin Roosevelt entra à l’école de droit de l’université Columbia mais abandonna son cursus en 1907 sans diplôme. Il passa avec succès l’examen du barreau de l’État de New York et fut engagé dès 1908 dans un cabinet d’affaires prestigieux de Wall Street, la Carter Ledyard & Milburn.

     

    Il épousa Eleanor le 17 mars 1905 à New York, malgré l’opposition de sa mère. Lors de la cérémonie, Theodore Roosevelt remplaçait le père défunt de la mariée, Elliott Roosevelt. Le jeune couple s’installa ensuite sur le domaine familial de Springwood à Hyde Park.

    Ils ont 6 enfants : Anna Eleanor (1906 – 1975), James (1907 – 1991), Franklin Delano Jr. (3 mars 1909 – 7 novembre 1909), Elliott (1910 – 1990), Franklin Delano, Jr. (1914 – 1988), John Aspinwall (1916 – 1981) .

     

    Franklin devient sénateur démocrate de l’état de New York en 1912, il a juste 31 ans et ressent déjà le besoin impérieux de conduire son pays vers les affaires du monde. En 1917, il est de ceux qui votent l’entrée des États-Unis dans la guerre et, en 1919, soutient devant le Congrès, mais sans succès, le projet de la SDN (Société des Nations).

     

    Brutalement interrompu dans sa carrière par une attaque de poliomyélite, Roosevelt se retrouve paralysé des deux jambes et doit se retirer de la vie politique. Au terme d’un combat acharné, pouvant à peine marcher, il trouve dans la maladie un nouveau souffle.

    Affirmé et plus décidé que jamais, il est élu gouverneur de l’état de New York en 1928. Le parti démocrate a confiance en lui et propose sa candidature aux élections présidentielles de 1932. C’est une victoire haut la main pour ce jeune président qui succède à Hoover le 4 mars 1933.

     

    Il crée un programme d’aide sociale (Social Sécurity Act, 1935), modernise le système bancaire (loi Glass-Stegall, 1933) et soutient le monde agricole (création en 1933 de l’AAA, Agence fédérale d’aide aux agriculteurs).

    Il est facilement réélu en 1936 où il entame un second New Deal (politique nouvelle).

     

    Fidèle à son idée que les États-Unis ont une missions à remplir, Roosevelt engane progressivement son pays dans la Seconde Guerre Mondiale. Il se heurte à l’indifférence de la population mais parvient à faire voter en 1941 la loi prêts-bails (aide matérielle aux alliés).

    Cette même année, il participe avec Churchill à la charte de l’Atlantique qui énonce les objectifs de guerre. Après l’attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, il engage les Etats-Unis dans la seconde Guerre Mondiale et dirige l’effort de guerre américain (16 millions de soldats) à l’origine de la victoire alliées.

     

    A la conférence de Yalta en 1945, Roosevelt, diminué, ne peut que céder devant les ambitions de Staline en Europe.

    Lors de son discours devant le congrès le 1er mars 1945, Roosevelt apparut amaigri et vieilli ; il partit pour Warm Springs le 30 mars pour prendre du repos avant la conférence des Nations Unies. Le 12 avril 1945, il s'écroula se plaignant d'un terrible mal de tête alors qu'Elizabeth Shoumatoff était en train de peindre son portrait. Il mourut à 15h35 à l'âge de 63 ans d'une hémorragie cérébrale.


    votre commentaire
  •  (1871-1922)

     

     « On n’aime que ce qu’on ne possède pas tout entier » Marcel Proust

     

     

    Marcel Proust est né à Paris le 10 juillet 1871 dans le seizième arrondissement.

    Son père, Adrien Proust, est professeur agrégé de médecine, et sa mère, Jeanne Weil, est la fille d'un riche agent de change.

    Marcel Proust est un enfant chétif, sensible et il souffre des bronches. Il adore sa mère et dès son jeune âge se montre très sociable.

    Un jour, vers l'âge de dix ans, il est pris d'une très grave crise d'asthme; une crise si violente que son père crut qu'il allait mourir.

    En 1881, il entre au lycée Condorcet, où malgré sa santé fragile, il obtient de brillants résultats.

    Il obtient son bac en 1889 et effectue son service militaire à Orléans.

    Il poursuit ensuite ses études à la faculté de droit et à l'Ecole libre des Sciences Politiques.

    Il commence à fréquenter les salons littéraires et collabore à la petite revue" Le Banquet".

     

    Les textes qu'il donne à cette revue seront regroupés en 1896 sous le titre "les Plaisirs et les Jours".

    En 1894, il passe ses vacances à Trouville et à Cabourg, région que l'on retrouvera dans "la Recherche du Temps Perdu".

    Il fréquente les salons et lie connaissance avec des artistes et des membres de l’aristocratie : Mme Strauss, Robert de Montesquiou, Anatole France, Reynaldo Hahn et autres futurs personnages de l’œuvre en germe.

     

    En 1895, il se passionne pour l'affaire Dreyfus. C'est cette année-là qu'il commence son roman "Jean Santeuil", roman sur lequel il travaillera jusqu'en 1899 mais qu'il ne terminera jamais. Il paraîtra inachevé en 1952.

     

    En 1900, il fait avec sa mère un voyage à Venise. Son père meurt en 1903 et sa mère en 1905.

    Le deuil de sa mère l'affectera pendant plusieurs années. C’est après la mort de sa mère en 1906, que Marcel Proust s'installe Boulevard Haussmann, dans un appartement tapissé de liège et hermétiquement clos. Il échappe ainsi du même coup aux tentations d'un monde futile trop aimé et aux graminées tant redoutées.

     

    En 1909, Proust se consacre exclusivement à son œuvre. Il conçoit cet immense projet de faire revivre les jours enfuis dans un ouvrage intitulé "A la recherche du temps perdu".

    Il commence à rédiger la première partie, "Du Côté de chez Swann".

     

    Il travaille la nuit, se repose le jour et reste enfermé chez lui. Quelques extraits paraissent dans le Figaro, mais ce premier volume (environ sept cents pages), prêt à être publié en 1912, ne trouve pas d'éditeur.

    Il sera notamment refusé chez Gallimard par André Gide qui se reprochera longtemps ce refus.

    Finalement Marcel Proust fait paraître "Du Côté de chez Swann", à compte d'auteur, chez Bernard Grasset en 1913.

    Il annonce aussi pour l'année suivante la suite : "Du Côté des Guermantes et le Temps Retrouvé".

     

    En mai 1914, Marcel Proust vit un drame personnel en la mort accidentelle d'Alfred Agostinelli qui était son ami depuis 1907.

    Proust l'engage d'abord comme chauffeur et il devient en 1912 son secrétaire. Puis c'est la guerre qui empêche Proust de publier la suite de son premier volume comme il l'avait annoncé.

    En raison de son état de santé, Marcel Proust ne sera pas mobilisé.

     

    Il faut attendre 1919, pour que paraisse à la NRF, "A l'ombre des Jeunes filles en fleurs", qui obtient cette année-là le prix Goncourt.

    Les 2 années suivantes il publie successivement les tomes 1 et 2 du "Coté des Guermantes" ainsi que la première partie de "Sodome et Gomorrhe".

    En avril 1922 paraissent la deuxième partie de "Sodome et Gomorrhe".

     

    Epuisé, Marcel Proust meurt d'une pneumonie le 18 novembre 1922.

    Avant de s'éteindre, il a demandé à Jacques Rivière et à son frère Robert de publier le reste de son œuvre.

    "La Prisonnière" paraît en 1923, "Albertine disparue" en 1925 et "le Temps retrouvé" en 1927.

     

    Connu pour la longueur de ses phrases parsemées de relatives au rythme dit 'asthmatique', Marcel Proust reste une référence et un monument incontestable de la littérature française.


    votre commentaire
  •  

    (1900-1977)

     

    "il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple."

     

    Jacques Prévert naît à Neuilly-sur-Seine le 4 février 1900, dans une famille simple mais aimante, il conservera toute sa vie un parti pris pour les pauvres, un sens unique de la répartie, et ce goût particulier pour les sentiments simples, hérités de sa mère.

     

    Son père André Prévert, fait divers métiers pour gagner sa vie et de la critique dramatique et cinématographique par plaisir. Il l'amène souvent au théâtre et au cinéma. Suzanne, sa mère (née Catusse), l'initie à la lecture.

     

    Entre le Luxembourg et l’Odéon ; il mène une jeunesse libre et vagabonde avant sa mobilisation en 1920.

     

    A son retour, 2 ans plus tard, Jacques découvre la révolution surréaliste naissante et, sa maison de Montparnasse devient un salon littéraire peu banal autour d’Aragon, Leiris, Bataille, Queneau, Breton…Jeux poétiques, humour, irrévérence et provocations en tout genre font bientôt de ce petit paradis le berceau et la source vive du mouvement surréaliste.

     

    En 1932, il fonde le groupe Octobre donc il devient le parolier attitré. Mais face à la censure, puis à la guerre qui cherche à attiédir cette poésie, il se tourne vers le cinéma.

     

    Il écrit et adapte de grands films français notamment, Le Quai des brumes en 1938,   Les Visiteurs du soir en 1942, Les Enfants du paradis de Marcel Carné en 1945 considéré dès sa sortie comme un monument.

    Avec lui, la France d’après-guerre découvre l’Amour et la révolte, tandis que les caves de Saint-Germain-des-Prés popularisent ses chansons.

     

    La naissance de sa fille Michèle naît en 1946, le tourne vers la littérature enfantine.  Il  adapte, des contes de Hans Christian Andersen, d'abord La Bergère et le Ramoneur devenu Le Roi et l'Oiseau, film d'animation de 1957.

     

    Ses poèmes sont mis en musique par Joseph Kosma dès 1935 (À la belle étoile) : ses interprètes seront entre autres Agnès Capri, Juliette Gréco, Les Frères Jacques. Son recueil Paroles, publié en 1946, obtient un vif succès.

     

    Il épouse Janine Tricotet en 1947. Le 12 octobre 1948, il tombe d'une porte-fenêtre. Il reste plusieurs jours dans le coma.

     

    Il achète une maison en 1971 à Omonville-la-Petite, dans la Manche. Le 11 avril 1977 il y meurt des suites d'un cancer du poumon, lui qui avait toujours la cigarette à la bouche. Il avait 77 ans.

    Aux côtés de sa femme, de sa fille et de Trauner, il est enterré au cimetière d'Omonville-la-Petite, on peut également visiter sa maison


    votre commentaire
  • (1912-2007)

     

    « Chaque nuit dans Paris ils sont plus de deux mille à geler dans la nuit, sans toit, sans pain… »

     

    Henri Grouès est né le 5 août 1912 à Lyon (IVe) fils d’un industriel membre d’une confrérie s’occupant de clochards. C’est famille bourgeoise aisée et pieuse de négociant en soie lyonnais, originaire, du côté paternel, du hameau de Fouillouse à Saint-Paul-sur-Ubaye, et de Tarare dans le Rhône du côté maternel. Il est le cinquième de huit enfants.

     

    Il a été baptisé à l'église Saint-Eucher, dans le 4e arrondissement de Lyon. Il passe son enfance à Irigny, une commune au Sud-Ouest de Lyon.

     À 12 ans, il accompagne son père à la

    confrérie séculaire des Hospitaliers veilleurs, où les bourgeois se font coiffeurs barbiers pour les pauvres.

     

    Élève à l'externat Saint-Joseph (actuel lycée Saint-Marc), il fit partie des scouts de France, dans lesquels il fut totémisé « Castor méditatif ».

     

    En 1928, à 16 ans, après un « coup de foudre avec Dieu » selon ses propres mots, il veut entrer dans les ordres franciscains, cependant il devra attendre d'avoir 17 ans et demi.

    À ce sujet il déclara « On me disait beau gosse, peut-être même un peu mondain, pourtant, le lendemain je serai moine. »

     

    En 1931, il prononce ses vœux chez les capucins. Et il renonce à sa part d’héritage, et donne tout ce qu’il possède à des œuvres caritatives. Henri Grouès devient frère Philippe.

    En 1932, il entre au cloître, au couvent de Crest où il passe sept années d'austérité religieuse.

    Il est ordonné prêtre le 24 août 1938 en la chapelle du lycée Saint-Marc et rejoint la Résistance dans le Vercors et prend le nom d’abbé Pierre.

    Ses actions dans la résistance lui valent la Croix de guerre avec palme à la Libération.

     

    Après la guerre, sur les conseils de l’entourage du général de Gaulle, et l’approbation de l’archevêque de Paris, il est élu député de Meurthe-et-Moselle aux deux assemblées nationales constituantes (1945-1946), comme indépendant apparenté au Mouvement républicain populaire (MRP) de résistants démocrates-chrétiens, puis à l’Assemblée nationale de 1946 à 1951, où il siège d’abord sein du groupe MRP.

     

     « Mes amis, au secours ! Une femme vient de mourir de froid sur le trottoir du boulevard Sébastopol. »

    C’est ce cri sur les ondes de Radio-Luxembourg pendant le rude hiver 1954 que l’abbé Pierre lance un appel à l’opinion publique. Il demande l’ouverture immédiate dans Paris de centres de dépannage pour qu’on y apporte couvertures, soupe, paille afin d’accueillir ceux qui souffrent de la misère, les sans-logis. Ce cri déclenche une explosion de solidarité en France, et même bien au-delà, puisque l’acteur américain Charlie Chaplin lui remet 5 millions de francs.

     

    En 1949, il tend la main à Georges, un ancien bagnard, en lui proposant de l’aider à secourir les pauvres. C’est le début de l’aventure Emmaüs : accueil sans conditions, respect de la dignité humaine, solidarité envers les plus démunis, collecte d’objets, vêtements etc.…

     

    La communauté Emmaüs c’est une organisation internationale présente dans 37 pays.

     

    Pendant plus de 40 ans, chaque hiver avec une cape et un béret, l’abbé pierre et ses milliers de compagnons ont pris leur bâton de pèlerin, pour entamer une nouvelle croisade contre la pauvreté.

     

    En 1985, il lance avec le comédien Coluche « les restos du cœur ».

     

    Le 22 janvier 2007, à Paris, l’abbé Pierre nous quitte.

    Le 26 janvier ont lieu les obsèques, diverses personnalités de tout bords se sont jointes à la cérémonie, placées derrière Jacques Chirac, de nombreux membres du mouvement Emmaüs et la famille, de nombreux ministres français, des artistes... ainsi qu’une immense foule anonyme. Fait rare en France, le cortège funéraire a été applaudi par le public, ainsi que dans la cathédrale.

     

    Durant la cérémonie, les représentants officiels de différentes religions étaient présents et lui ont remis symboliquement des cadeaux placés sur son cercueil, posé à même le sol.


    votre commentaire
  • (1881-1973)

    « J’ai conscience d’avoir toujours lutté avec ma peinture, en vrai révolutionnaire. »

    Pablo Picasso naît au 36 place de la Merced (aujourd'hui n° 15) à Málaga.

     

    Il est le premier enfant de Don José Ruiz-Blasco, alors professeur de peinture à l'école provinciale des Arts et métiers de la ville dite « San Telmo », et de Maria Picasso-Lopez.

     

    Son nom complet est Pablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno María de los Remedios Cipriano de la Santísima Trinidad Mártir Patricio Ruiz y Picasso.

     

    Pablo avait deux sœurs mais aucun frère.

     

    En 1891, le musée provincial de Malaga, dont José Ruiz Picasso était le conservateur, ferme ses portes, ce qui oblige le père à trouver d'autres moyens de subsistance. La famille déménage à La Corogne et José Ruiz Picasso occupe un poste de professeur à l'institut Da Guarda. Don José est ensuite nommé professeur à La Lonja de Barcelone, en 1895.

     

    Pablo Picasso fréquente l’avant-garde artistique de Barcelone puis s’installe à Paris dans le célèbre Bateau-Lavoir en 1904. Son atelier montmartrois devient le refuge des talents littéraires et artistiques de l’époque : Max Jacob, Jarry, Apollinaire

     

    Après une période bleue et une période rose, il révolutionne la peinture avec « les demoiselles d’Avignon » (1907). Ce tableau devient le manifeste du cubisme, une nouvelle manière de représenter la réalité. Les visages de 5 femmes nues sont transformés en formes géométriques. Cette toile fait scandale, rompant avec la tradition de la peinture occidentale.

     

    Désormais père du cubisme, Picasso influence de nombreux peintres : Miro, Fernand léger…

     

    La fréquentation assidue des surréalistes Breton et Eluard renouvelle ses toiles. « Les trois danseurs » en 1925 ou « Minotaure » en 1928 marquent un tournant dans son œuvre. En effet, elle s’affirme par une violence et une tension intérieures, allant jusqu'à la dislocation totale des formes « l’acrobate », en 1930.

     

    Chacun de ses tableaux devient l’expression de ses états d’âme. Lors de la guerre d’Espagne, il se range aux cotés des républicains. Son antifascisme se concrétise en 1937 par son immense toile « Guernica » qui dénonce le bombardement allemand de la petite ville basque de Guernica en 1937, la barbarie et la guerre.

    L’absence de couleur évoque la mort, non seulement la mort des victimes de ce bombardement mais celle de la  civilisation.

     

    Le 7 octobre 1944 s'ouvre le Salon d'Automne et la rétrospective Picasso. Le Charnier (New-York, Museum of Modern Art) est peint en avril-mai 1945 d'après le souvenir de la découverte en décembre 1944, du corps supplicié de son ami le jeune poète surréaliste Robert Rius.

     

    En 1946, Golfe-Juan, il rend visite à Henri Matisse à Nice. Puis en juillet, il part pour Ménerbes (Vaucluse). En août, il s'installe chez Louis Fort à Golfe-Juan, et débute le travail au château d'Antibes en octobre.

     

    En février 1949, La Colombe est choisie par Aragon pour l'affiche du Congrès de la Paix qui ouvre à Paris le 20 avril.

    En 1952, il dessine La Guerre et la Paix pour la décoration de la chapelle de Vallauris, il écrit une seconde pièce de théâtre : Les Quatre Petites Filles.

     

    Il se marie avec Jacqueline Roque à Vallauris, le 2 mars 1961, et en juin, s'installe au mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins (près de Cannes). Il travaille sur les tôles découpées et peintes, La Chaise, la Femme aux bras écartés, la Femme à l'enfant, les Footballeurs.

    L'inauguration de la rétrospective au Grand Palais et au Petit Palais se déroule le 19 novembre 1966.

     

    Picasso décède le 8 avril 1973 d'une embolie pulmonaire et est enterré dans le parc du château de Vauvenargues, au pied de la montagnes Sainte-Victoire dans les Bouches-du-Rhône où il résidait depuis 1958 sur le choix de Jacqueline Picasso et Paulo Picasso après que la mairie de Mougins a refusé l'inhumation sur sa commune. Jacqueline  sera elle même plus tard enterrée au côté de Picasso en 1986.

     

    Artiste le plus populaire de XXe siècle, Picasso laisse une œuvre gigantesque : près de vingt mille toiles, sculptures, estampes, objets, décors de ballet, écrits.


    votre commentaire
  • (1915-1963)

     

    « Si je ne brûlais pas, crois-tu que je pourrais chanter ? »

     

     

    Édith Piaf née Édith Giovanna Gassion le 19 décembre 1915 à Paris. Au 72 rue de Belleville, dans le 20e arrondissement, selon son acte d'état-civil, Édith Giovanna Gassion est née 4 rue de la Chine, adresse de l'hôpital Tenon. Enfant du spectacle, née dans la misère, elle est la fille de Louis Alphonse Gassion, artiste de cirque contorsionniste (né à Castillons dans le Calvados le 10 mai 1881, mort le 3 mars 1944 à Paris) et d'Annetta Maillard (4 août 1895-6 février 1945), Line Marsa de son nom d'artiste, chanteuse de rue d’origine française, née à Livourne (Italie). Le prénom « Édith » est choisi en référence à l'infirmière anglaise Edith Cavell, morte en héroïne quelques mois plus tôt, fusillée par les Allemands.

     

    Sa mère, trop misérable pour l'élever, la confie très petite à sa grand-mère maternelle, Emma Saïd Ben Mohammed, Aïcha de son nom d'artiste (1876-1930), d'ascendance berbère marocaine par son père Saïd Ben Mohamme, ancienne dresseuse de puces, vivant désormais de ménages.

     

    Sa grand-mère ne se serait pas occupée d'elle, laissant la petite fille dans la saleté, ignorant l'eau et l'hygiène. Ses biberons, selon la légende, se seraient faits au vin rouge... Elle reste 18 mois dans cette pauvre demeure avant que son père en permission de retour du front, ou peut-être sa tante Zéphora, la confie à sa grand-mère paternelle, patronne d'une maison close à Bernay en Normandie.

     

    Édith est choyée par les prostituées de la maison, mangeant pour la première fois à sa faim, portant de jolies robes et buvant du lait de Normandie. Vers l'âge de 7 ou 8 ans, elle perd momentanément la vue en raison d'une kératite.

    La grand-mère, ayant appris la guérison d'une gamine atteinte de la même maladie après qu'on eut prié pour elle sur la tombe de Thérèse Martin à Lisieux, décide d'aller avec ses « filles » y demander la guérison de la petite. On prend le train, on prie sur la tombe de Thérèse, on ramène de la terre qu'on lui applique en bandeau sur les yeux tous les soirs. Après huit jours environ, Édith est guérie ! Elle conservera toute sa vie une dévotion particulière à la « petite » Thérèse, dont elle gardera la médaille autour du cou sa vie durant.

     

    En 1922, son père la reprend avec lui, pour vivre la vie d'artiste de petits cirques itinérants, puis la vie d'artiste de rue indépendant et misérable. C'est, à l'image de sa mère, en chantant des airs populaires dans la rue avec son père qu'Édith révèle son talent et sa voix d'exception.

    En 1930, elle quitte son père et chante en duo avec Simone Berteaut, qui deviendra son amie, son alter ego dans la rue.

     

    Le 11 février 1933, âgée de seulement 17 ans, elle a une fille, Marcelle, de son amant d'alors, Louis Dupont. Deux ans plus tard, l'enfant meurt, sans doute d'une méningite, le 7 juillet 1935.

     

    « Un moineau, en argot, c’est un piaf. Tu es une enfant de l’argot. Tu seras la môme Piaf » lui déclare Louis Leplée lorsqu’il la découvre un après-midi en train de chanter sur le pavé parisien. Envouté par le charme étonnant de cette voix lyrique et violente à la fois, il l’engage sur-le-champ et, quelques jours plus tard, le public du Gernys fait un triomphe à cette drôle de petite bonne femme, pâlotte et maigrichonne, dont le chant envoute et subjugue, comme un reflet de sa propre vie.

     

    Malgré les désordres, les ruptures, les scandales celui de l’assassinat de Leplée en 1936, a force de travail et de ténacité, elle s’impose enfin.

     

    Au printemps 1937, à l’ABC, elle offre au Tout-Paris sa voix unique. On frissonne en l’écoutant chanter Mon légionnaire (1936).

     

    Puis les tournées s’enchainent, entrecoupées d’apparition au cinéma, en France et en Europe, en compagnies d’autre talent, comme : Yves Montand, les Compagnons de la Chanson notamment.

     

    Elle ira jusqu'à New York conquérir le cœur des foules avec la vie en rose en 1945 et surtout celui de Marcel CERDAN. Sans doute la plus grande histoire d’amour, interrompue par l’accident d’avion de Marcel en Octobre 1949.

     

    La fatalité l’a rattrapée et ne la quittera plus. L’alcool la drogue, les maladies, la déchéance de l’empêcheront jamais de chanter, jusqu’à la fin.

     

    Les Amants d’un jour (1956), la Foule (1957), Milord (1959). « Non, je ne regrette rien », clame t’elle encore en 1962, du haut de la Tour Eiffel, avant de s’éteindre.

     

    Édith Piaf meurt le 10 octobre 1963 à 13 h 10 à Plascassier (un quartier excentré de Grasse dans les Alpes-Maritimes) à l'âge de 47 ans d'une hémorragie interne (rupture d'anévrisme) due à une insuffisance hépatique, usée par les excès, la morphine et les souffrances de toute une vie. Le transport de sa dépouille vers Paris est organisé clandestinement et dans l'illégalité ; son décès est annoncé officiellement le 11 octobre à Paris, le même jour que celui de son ami Jean Cocteau.

     

    Les obsèques de Piaf ont lieu au cimetière du Père-Lachaise (division 97). Malgré sa foi, parce que divorcée et ayant mené une vie « tumultueuse » au regard de l'Église, elle est interdite d'obsèques religieuses.

    Une immense foule de dizaines de milliers d'admirateurs est venue lui rendre un dernier hommage tout au long du parcours du cortège à travers Paris, du boulevard Lannes jusqu'au Père-Lachaise.

     


    votre commentaire
  • (1922 – 1959)

     

    « Il n’entend ni rumeur ni cri, il ne répond à aucun appel. Mais parfois dans le silence immobile, un instant, il vient. » Anne Philipe

     

    Il naît à Cannes dans les Alpes-Maritimes. Fils de Marcel Philip (1893-1973), avocat possédant un cabinet de contentieux juridique, puis administrateur-gérant du Parc Palace Hôtel de Grasse, et de Marie Villette, il voit le jour dans une famille aisée. Il a un frère aîné nommé Jean.

     

    Il suit toute sa scolarité au lycée de l'Institut Stanislas de Cannes tenu par les marianistes où il est bon élève. Il y obtient, au début de la guerre, son baccalauréat.

     

    Son père le destine à une carrière de juriste, mais, rencontrant de nombreux artistes réfugiés sur la Côte d'Azur (en zone libre) depuis 1939, il décide de devenir comédien. Sa mère le soutient dans ce choix. Il ajoute un "e" à son nom pour obtenir 13 lettres avec son nom et son prénom, chiffre porte-bonheur selon celle-ci.

     

    Il quitte Cannes pour Paris, et commence sa carrière au Théâtre dans une pièce Jean Giraudoux. Sodome et Gomorrhe (1945).

     

    Il devient ensuite le Prince Blanc de Federico et surtout Caligula en 1949 d’Albert Camus. Son interprétation le fait connaître du jour au lendemain et le porte au rang de vedette.

     

    Il rentre au TNP (Théâtre National Populaire) en 1951 et devient l’acteur fétiche de Jean Vilar.

     

    Parallèlement, il mène une carrière au cinéma. Il débute dans les petites du Quai aux Fleurs auprès d’Odette Joyeux et de Danièle Delorme. Les producteurs, séduits, voient en lui le successeur de Jean-Pierre Aumont.

    Pas une femme ne manque de tomber amoureuse de lui. Il incarne le héros fragile et courageux : La Chartreuse de Parme en 1948, le Rouge et le Noir en 1954 et surtout le Diable au corps qui scandalise en 1947.

     

    Avec Fanfan la Tulipe (1952), les Belles de nuit (1952) ou Monsieur Ripois (1953), Gérard Philipe est au sommet de sa gloire.

     

    En 1959, le 25 novembre alors qu'il vient de finir le tournage du film La fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel au Mexique, il est emporté par un cancer du foie foudroyant - la presse parla à l'époque d'une crise cardiaque - à Paris à l'âge de 36 ans. Il est enterré dans le costume de Don Rodrigue au petit cimetière de Ramatuelle, près de Saint-Tropez.

     

    Eternel jeune homme, il incarne le romantisme après guerre.


    votre commentaire
  • (né en 1940)

    "J'offre ces mille buts aux enfants pauvres de mon pays."

    Pelé naît à Três Corações (« Trois Cœurs » en français) dans l'État du Minas Gerais, au nord de Rio de Janeiro, le 23 octobre 1940 fils de Dondinho (João Ramos do Nascimento), ex-footballeur amateur, et de Celeste (Maria Celeste Arantes).


    Il a un frère Jair "Zoca" et une sœur Maria Lucia. Pour sa date de naissance et son nom de famille, les registres de l'état civil de l'époque indiqueraient le 21 octobre 1940 et ceux de la paroisse où il a été baptisé, mentionnent le 23 octobre.


    Son prénom est répertorié de manière différente selon les deux actes : le premier fait état de « Edison » (en hommage à Thomas Edison en raison de l'arrivée de l'électricité dans le village) tandis que le second mentionne "Edson".


    Le prénom « Edson » et la date du 23 octobre seront les informations qui resteront finalement. À l'âge de deux ans, sa famille quitte Três Corações pour Bauru dans l'état de Sao Paulo où son père décroche un emploi de fonctionnaire et une place dans l'équipe de football de la ville.


    Enfant très actif, sa mère le laisse quelquefois accompagner son père lors de ses entraînements de football. Ce serait lors d'un de ces entraînements qu'il aurait acquis le surnom de Pelé. Le petit Edson, qui n'avait que trois ans, s'amusait avec le gardien du Vasco da Gama FC, le club de son père. C'est alors que son père remarque qu'il crie « Pilé » en essayant de prononcer le nom du gardien, un certain Bilé. "Pilé" deviendra "Pelé" et le surnom de l'enfant (même si sa famille et ses proches continueront à l'appeler Edison).


    Repéré par Waldemar de Brito (entraîneur de l'équipe de jeunes de Bauru Athletic Club) lors d'une sélection, son talent pour le ballon rond le conduit à ne fréquenter que les stades.

    Il intègre à treize ans l'équipe du Bauru AC où il reste jusqu'en 1956. Deux ans plus tard, Waldemar de Brito quitte son poste d'entraîneur mais propose aux parents de Pelé de rejoindre le Santos FC, ce qu'ils acceptent.


    « GOAAAAAAAAAAAAAL !... » C’est un jeune homme de 17 ans qui arrache ce cri au Speaker brésilien chargé de commenter la finale du Mondial 1958.


    Un gamin offre au Brésil le titre le plus prestigieux du football ! Le commentateur n’a pas le temps de prononcer son nom complet, Edson Arantes do Nascimento que tout un peuple en folie, vêtue de vert et de jaune crie « Pelé ! Pelé ! » Le monde assiste, abasourdi, à la naissance du dieu du ballon rond.

    Et ce n’est pas fini.

    En 1970, au Mexique, le Brésil est la première nation à conserver sa coupe du monde, privilège accordé au bout de 3 victoires. Pour ce titre de triple champion, l’équipe bénéficie à nouveau des exploits du Roi Pelé.


    En dépit de son jeune âge, Pelé possède une condition physique athlétique, un pouvoir d’accélération, une habilité dans le dribble et une efficacité devant le but absolument époustouflantes. Les défenses cèdent face à la charge irrésistible de cet attaquant surdoué qui suscite effroi et admiration.


    Pelé a marque plus de mille deux cents buts au cours de sa carrière professionnelle entre 1956 et 1977.

    Le millième à été réussi au cours d’un match du championnat brésilien, le 19 novembre 1969, dans le plus grand stade du monde, le Maracana.


    Une statue a été dressée au centre de sa ville natale. En 1977, comblé d’honneur et de trois titres de champion du monde, il décide de raccrocher les crampons.

    A
     la fin de sa carrière sportive, il décide de s’engager en politique. En 1994, il est élu ministre des sports au Brésil et est ambassadeur à l'ONU et à l'UNESCO.


    En l'an 2000 il sera sacré meilleur jouer du siècle par la Fédération Internationale de Football.


    Il demeure encore aujourd’hui un modèle pour son jeu aérien, son toucher de balle et ses facultés d’improvisation.


    votre commentaire
  • (1883-1945)

    "Nous, fasciste, nous n'avons pas l'intention d'aller au pouvoir par la porte de service"


    Fils du forgeron Alessandro Mussolini et de l'institutrice Rosa Maltoni, il naît le 29 juillet 1883 dans une petite maison à Varani dei Costa, un hameau de la commune de Dovia di Predappio.


    Le prénom de « Benito Amilcare Andrea » lui est donné par son père
    socialiste à la limite de l'anarchisme désireux de rendre hommage à Benito Juarez héros de l'indépendance républicaine et ex-président du Mexique, à Amilcare Cipriani patriote italien et socialiste et à Andrea Costa premier député socialiste élu au parlement italien.


    Le jeune Mussolini fréquente les deux premières classes élémentaires à Dovia, puis à Predappio (1889-1891). Il entre au collège des
    salésiens de Faenza (1892-1894). C'est un élève turbulent, voire violent : il manque de peu le renvoi en 1893 lorsqu'il blesse un de ses camarades avec un couteau et il est expulsé pour une autre dispute. Il poursuit ses études au collège Carducci de Forlimpopoli où il obtient en septembre 1898 le diplôme technique inférieur.


    Le 9 juin 1902, il termine l'année scolaire et, pour fuir le
    service militaire, s'établit à Lausanne dans le canton de Vaud, après avoir séjourné dans deux autres villes suisses, Yverdon-les-Bains et Orbe. Il s'inscrit auprès du syndicat des maçons et des manœuvriers dont il devient le secrétaire.

    En 1914, il se convertit au nationalisme et fait campagne pour l’entrée en guerre de l’Italie (pays neutre) aux cotés des Alliés. Exclu du parti socialiste, il crée son propre journal, « Il Popolo d’Italia », instrument de propagande nationaliste.


    Au lendemain de l’armistice, il dénonce la « victoire mutilée » de l’Italie, et fonde en mars 11, les Faisceaux italiens de combat dont il des le Duce, le « Guide ».

    Mussolini abandonne peu à peu les thèmes révolutionnaires, pour exalter la force, la violence et l’ordre. Les chemises noires, matent les grèves  ouvrières à la satisfaction des bourgeois, des industriels, de l’armée et de la police.


    En novembre 1921, il fonde le parti national fasciste qui devient un parti de masse. Minoritaire au parlement, le Duce fait pression sur le roi Victor-Emmanuel III en agitant la menace d’un soulèvement. La marche sur Rome (1922) aboutit à la nomination de Mussolini au poste de Président du Conseil le 29 novembre 1922. Doté des pleins pouvoir, il réprime l’opposions et assassine le député socialiste Matteotti.


    Un Etat totalitaire et centralisé se mets en place. Le citoyen italien est embrigadé dès le plus jeune âge (4 à 8ans). Le dictateur s’assure du soutien de la majorité des italiens en démocratisant les loisirs et en menant une politique de grands travaux et une guerre coloniale contre l’Ethiopie (1935-1936).


    Après l’entre en guerre de l’Italie en 1940, les désastres militaires et les privations quotidiennes éloignent les italiens du projet fasciste. Mis en minorité par le conseil fasciste, Mussolini est arrêté sur ordre du roi le 25 juillet 1943. Emprisonné dans les Abruzzes, il est délivré par un commando allemand en septembre 1943. Il reconstitue la république de Salo, un Etat fantoche à la botte des nazis.

     

    Lors de l’effondrement du Reich, il tente de fuir en Suisse, mais rattrapé, puis capturé par les résistants communistes, il est fusillé en compagnie de sa maîtresse Clara Petacci.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique